La démarche de prévention et de gestion des conflits
et des violences 

Pour être en lien avec la personne accompagnée, le professionnel se doit d’utiliser une communication efficace (verbale et non verbale) et d’adopter une posture éducative bienveillante et adaptée.

Pour garantir la permanence d’un cadre éducatif cohérent et sécurisant, l’adulte référent doit savoir poser une autorité saine et des sanctions adaptées pour assurer une fonction contenante et gérer un groupe sereinement. Un travail autour des enjeux relationnels peut aider à instaurer et maintenir ce cadre, en recréant les conditions du dialogue au sein d’une équipe de professionnels (médiation et la cohésion d’équipe ; harmonisation des pratiques éducatives).  

Pour rester bientraitant et éviter de réagir en miroir quant aux situations complexes du quotidien, les travailleurs sociaux doivent prendre du recul quant à leurs pratiques éducatives : conscientiser leur propre agressivité et gérer le stress. Les espaces d’APP permettent ce pas de côté pour continuer à penser et élaborer des projets personnalisés.

Toute vie institutionnelle ne peut échapper aux lots de conflits, incivilités et violences verbales. En gérant bien les moments de tensions et de désaccords, le conflit est un outil très riche qui vient servir et enrichir la relation… à condition de savoir le gérer pour éviter l’escalade de l’agressivité et des dommages relationnels trop conséquents.

Enfin, certains professionnels se retrouvent régulièrement confrontés à des violences physiques. Nous avons créé une formation qui permet de mieux comprendre les passages à l’acte violents :

– Pour les prévenir grâce à des médias éducatifs adaptés.

– Pour les gérer quand la personne accompagnée exprime ses maux en se mettant en danger, le professionnel et/ou le groupe

 – Pour protéger en contenant psychiquement, affectivement et physiquement (seulement si l’histoire du sujet et la pathologie le permettent).

Les mots d’ordre sont respect, douceur, éthique et bienveillance. Ainsi contenue, la personne en souffrance peut libérer ses émotions, sans que le passage à l’acte ne soit destructeur ni préjudiciable. Formé, l’éducateur peut affronter ces moments de crise avec moins d’appréhension : sans se mettre en danger, en ne répondant pas à la violence par la fuite, la violence et en bannissant tout acte d’humiliation.